L'application StopCovid mise en place par le gouvernement dans le but de retracer les contacts avec des malades va être lancée ce midi. A quoi va-t-elle ressembler ?
Pour limiter la propagation du coronavirus et éviter une éventuelle deuxième vague de l’épidémie de Covid-19, l’exécutif a conçu, avec l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria), une application de traçage des malades du Covid-19, baptisée StopCovid. L’idée ? "Limiter la diffusion du virus en identifiant des chaînes de transmission", expliquait Cédric O, secrétaire d’Etat au numérique, dans un entretien accordé au Monde en avril dernier.
Mardi 26 mai, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) a donné son feu vert au lancement de cette application. Les députés et les sénateurs ont également approuvé StopCovid mercredi 27 mai. Mais comment fonctionne cette plateforme lancée ce midi ?
Une application basée sur la technologie Bluetooth
L'utilisation de StopCovid se fait sur la base du volontariat. Elle a pour objectif "de prévenir les personnes qui ont été en contact avec un malade testé positif, afin qu’elles se fassent tester elles-mêmes, et si besoin qu’elles soient prises en charge très tôt, ou bien qu’elles se confinent", expliquait Cédric O. Elle invite donc les personnes malades à se signaler directement sur la plateforme.
Pour prévenir les autres utilisateurs d'un éventuel contact avec un malade, l'application a recours à la technologie Bluetooth, qui permet de relier des appareils numériques entre eux. Ainsi, StopCovid recense les personnes croisées - et ayant elles aussi installé cette application - au cours des deux dernières semaines à moins d'un mètre et pendant au moins 15 minutes. "Si un cas positif se déclare, ceux qui auront été en contact avec cette personne sont prévenus de manière automatique", précisait le secrétaire d’Etat au numérique. Ils sont alors invités à s'isoler et à se faire tester.
Des informations qui peuvent utiles pour savoir si l'on a été en contact avec une personne touchée par le Covid-19 dans les transports en communs ou dans les supermarchés par exemple.
Quid de la protection de la vie privée des utilisateurs ?
Olivier Véran l’assure : ces données sont anonymes."Personne n’aura accès à la liste des personnes contaminées, et il sera impossible de savoir qui a contaminé qui", expliquait le ministre de la Santé au Monde.
Des précisions qui ne suffisent pas atténuer les inquiétudes de certains. L'objet de ces craintes ? La question de la protection de la vie privée des utilisateurs. C’est pourquoi, dans son avis du 25 mai donnant sont feu vert au lancement de l'application, la Cnil avait également livré des recommandations. Elle souhaitait notamment une amélioration de l’information fournie aux utilisateurs, ou encore la confirmation d’un droit d’opposition et d’un droit à l’effacement des données.
Une étude menée par l'université d'Oxford (Royaume-Uni) et publiée dans la revue Science, s’est penchée sur l’intérêt d’une telle application. Ses conclusions indiquent qu’elle peut aider à endiguer l’épidémie de coronavirus si elle est utilisée par 60 % de la population.
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